MEET ME ON SUNSET BVLD. (aryane)

aryane salmon et gale haworths.
Le soleil inhabituel de Londres de la veille avait laissé place à des averses orageuses, comme les anglais en avaient si bien l’habitude. La pluie s’abattait sur le sol goudronné. Gale commanda un jus de citrouille à 4 mornilles et jeta un coup d’œil aux autres clients. Aucun d’entre eux ne semblait être issu du collège Poudlard. La clientèle était exclusivement formée de vieux sorciers aux mèches grisonnantes. Lorsqu’elle eut terminé, la jeune fille se précipita hors de l’auberge, dont l’ambiance morbide lui donnait mal au cœur, et se dirigea vers la cour extérieure. Elle s’approcha du mur de briques rouge carmin et poussa un soupir. Elle passa la main dans sa poche et vérifia que tous ses gallions étaient encore présents. Elle tapota une brique, en comptant avec ses doigts fins, et un passage se délivra alors sous ses yeux. Elle avança de quelques pas et fut aussitôt emmenée sur le chemin de traverse. Elle marchait, hésitante. De tout côté, les hommes entourés de capes sombres la bousculaient, si bien qu’elle oscillait, tentant de se rattraper à un parapluie ancré dans le sol. Autour d’elle, il y avait tellement de sorciers qu’elle retint sa respiration. Elle était claustrophobe sur les bords et tout ce monde l’effrayait. Elle n’était pas agoraphobe puisque parler à une assemblée entière ne lui posait aucun problème – au contraire, elle adorait se sentir écoutée et observée par des centaines de personnes – mais le chemin qu’arpentaient ces sorciers était si étroit que tous devaient s’aplatir et s’affiner. Elle vit une femme d’âge mûr, vêtue d’une cape violette et d’un chapeau pointu de la même couleur, qui l’observait avec des yeux ronds. La fixant à son tour, Gale s’enfonça dans le Chemin de Traverse et parvint finalement à la librairie Fleury et Bott. Elle poussa la lourde porte en bois et entra dans le magasin, reprenant enfin sa respiration. Le souffle saccadé mais le visage toujours aussi hautain, elle se dirigea vers le comptoir où un vieil homme était accoudé. Elle posa ses doigts sur la paroi glissante du comptoir. Elle se souvint alors de sa première année à Poudlard. Dès lors qu’elle avait reçu sa lettre d’admission, elle avait couru ici acheter tous ses livres, accompagnée de sa mère, une jeune femme froide et qui lui ressemblait étrangement, malgré les vingt-et-un ans qui les séparaient. « Mademoiselle Salmon, que puis-je faire pour vous ? » Gale se retourna d’un mouvement brusque et fit face à Aryane, une élève de la même promotion qu’elle au collège Poudlard. Cette dernière portait un pull beige, assorti d’une cape jaune canari, qui rappelait le bleu clair de ses yeux. Elle tenait entre ses mains la liste de fournitures qu’elle avait fraîchement reçue. Gale se dirigea vers un coin de la pièce, plongé dans l’ombre, où elle pouvait passer pour une cliente ordinaire. Elle secoua ses cheveux bruns hors de son chaperon et des effluves de miel se propagèrent aussitôt dans la librairie. Les murs sombres étaient recouverts d’étagères, remplies de livres. Des pavés aussi épais que son avant-bras reposaient sur la table centrale, que Gale balaya du regard. Elle trouva enfin le manuel de métamorphose avancée, rangé délicatement sur une étagère en bois ciré, à côté des dictionnaires de rune. « Très bien mademoiselle Salmon. Que vous manque-t-il ? Le livre des sorts et enchantements niveau 4 se trouve ici, je vous l’ajoute. Heum… Dictionnaire de runes… Où l’ai-je donc rangé ? » marmonna-t-il, les mains sur les tempes. Gale baissa les yeux, serrant son manuel contre elle et se déplaçant légèrement vers la gauche. Le regard du gérant parcourut la pièce, sans voir Gale, puis se posa enfin sur ses épaules. Il sortit de son comptoir, la fierté animant son visage, et s’approcha d’elle à pas feutrés. Elle garda son chaperon noir sur le sommet de son crâne, le tirant à chaque minute un peu plus pour qu’il couvre ses yeux. Pourvu qu’Aryane ne la reconnaisse pas. « Tiens, le voici ! » s’écria-t-il en levant le manuel au-dessous de ses bras potelés. Il le tendit à Aryane et s’apprêta à retourner à son comptoir lorsqu’il fit quelques pas en arrière. « Haworths ! Je ne vous avais pas vue, pardonnez-moi. Je suppose qu’il vous faut la même chose que pour mademoiselle Salmon, que vous devez connaître ? Enfin de sixième année pour vous, bien sûr. » lança-t-il en désignant cette dernière. Gale leva les yeux, soulevant son chaperon, et hocha la tête, distraite. Aryane la regarda à son tour, le sourire aux lèvres. « Bien sûr qu’on se connaît. » murmura-t-elle, ses yeux luisant sous le lustre qui éclairait la pièce.

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Gale Haworths and Aryane Salmon
meet me on sunset bvld.

Ses yeux s’étaient doucement ouverts, gênés par une lumière éblouissante qui venait de traverser sa chambre. Entre deux nuages d’averses, Londres connaissait ce matin-là une journée dite british. En se levant, et comme à son habitude, elle se plongea dans ses pensées. L’homme qu’elle aimait. La rentrée allait être forte en émotions , ils en étaient conscient sous les deux. Ces lettes que Blaise lui avait envoyés restaient toujours au même endroit. Tous les soirs avant de s’endormir, elle posait la main sur la petite pile de papier fin sous son oreiller. Arrivée dans la cuisine, elle ne dit aucun mot. Son beau-père était là, et à peine elle entra que celui-ci se plongea dans le journal qu’il ne lisait habituellement jamais. Elle ne le regarda pas. Aussitôt arrivée, aussitôt repartie, elle sauta dans la douche et fis ce qu’elle avait à faire. Elle n’arrivait à rien tant qu’elle ne le verrait pas, tant qu’elle ne plongerait pas son regard dans ses yeux. « Tiens, ta mère m’a demandée de te donner ça, et arrête de traîner, fait des choses un peu !» Surprise par la voix de cet homme, un être qu’elle haïssait plus que tout autre, Arya fut traversée par un frisson. Elle ne répondit pas et ne détourna même pas le regard. Peur, haine, souffrance, tous ces sentiments étaient confondus. Il déposa une lettre sur le coin de son lit et s’en alla en soufflant. Elle resta quelques instants à la fenêtre et l’entendant bouger de la vaisselle en bas, elle saisit ce fameux bout de papier. C’était sa lettre de fourniture scolaire qui était enfin arrivée. Enfin, une bonne nouvelle. Aryane n’attendait que d’une seule chose, une seule excuse pour s’en aller d’ici et se vider l’esprit en faisant de nouvelles emplettes.
Lorsqu’elle sortit de chez elle, un grand sourire vint s’afficher sur son visage. Heureuse, elle s’en alla vers le chemin de traverse. Lorsqu’elle arriva au chaudron baveur, elle se du de saluer l’un des serveurs par politesse, d’ailleurs elle ne sait toujours pas qui ou lequel est le patron de ces lieux. Cependant, elle n’y reste jamais très longtemps. Et en ce moment, les vitrines l’appelaient. Lorsqu’elle entra dans la très petite cour extérieure, elle se contenta d’exécuter le geste dans une excitation pas possible. Elle se demandait même si les gens autour d’elle ne la trouvaient pas bien étrange. Quoi qu’ici tout le monde était étrange. Lorsque les pierres laissèrent voir la ruelle, une brise fraiche vint frapper sur le visage de la jeune fille, sans réfléchir elle s’avança dans la foule qui allait d’un endroit à un autre. Cette foule habillée de noir chahutait dans tous les sens, les plus jeunes s’amusaient à essayer les grands chapeaux de sorciers pour adultes. Des femmes faisaient la queue jusque dehors pour se réapprovisionner en potion chez l’Apothicaire. Discrètement, Aryane sorti de son sac sa cape noire et s’en vêtue discrètement, elle marcha dignement jusque Fleury et Bott. Arrivée, elle fut rapidement pris en charge par un jeune homme au visage étonnant. Son nez était diforme, ses sourcils étaient minuscule, sa lèvre inférieur faisait le triple de sa voisine et ses yeux pendaient vers le bas. Avant de faire sa commande et de commencer à lire son parchemin elle resta quelques minutes face à ce visage si… Intrigant. Avant qu’elle ne commence il lui annonca chaleureusement : « J’imagine que c’est pour vos manuels scolaires n’est-ce pas ma p’tite ? » « Oui… c’est bien ça » répondit-elle timidement. « Très bien mademoiselle Salmon. Que vous manque-t-il ? Le livre des sorts et enchantements niveau 4 se trouve ici, je vous l’ajoute. Heum… Dictionnaire de runes… Où l’ai-je donc rangé ? » Il fit mine de réfléchir, se tourna et s’écria : « Tiens, le voici ! » Avant même qu’elle ne pu lire les premières pages comme ce qu’elle faisait à chaque fois, celui-ci était passer de l’autre côté du comptoir et lança : « Haworths ! Je ne vous avais pas vue, pardonnez-moi. Je suppose qu’il vous faut la même chose que pour mademoiselle Salmon, que vous devez connaître ? Enfin de sixième année pour vous, bien sûr. » Le regard d’Aryane se détourna vers celui d’une camarade. Gale Haworths. « Bien sûr qu’on se connaît. » Répondit-elle. « Je reviens, je vais te chercher ta commande ma p’tite ! » Lorsqu’il fut parti, Aryane détourna son regard de celui-ci et le riva sur Gale qui la regardait. « Dis donc, toi ici, je ne m’attendais pas à ce que tu viennes chercher tes livres scolaires cette année ! » Lui dit-elle ironiquement. Gale était une jeune fille très spéciale aux yeux d’Arya. Celle-ci était garce, mais elle se voilait la face et ce n’était pas sa vraie nature, elles le savaient très bien toutes les deux.

Des lustres en métal chromé projetaient une lumière tamisée sur les murs lambrissés. Gale fusilla Aryane du regard. Son regard noir en avait fait frémir plus d’un mais étrangement, cela ne sembla pas atteindre la jeune fille, de deux ans sa cadette. « Je reviens, je vais te chercher ta commande, ma p’tite ! » dit le gérant de Fleury et Bott et il pressa le pas en observant le regard de la jeune fille. Il disparut alors dans une antichambre interdite d’accès pour les clients. L’entrée était constitue d’une traînée de rideaux en plumes d’oiseaux. Gale adressa un regard de dégoût aux rideaux, sachant pertinemment que ceux-ci ne pouvaient pas subir ses critiques. Elle se tourna ensuite vers Aryane, qu’elle avait eu tendance à oublier. « Dis donc, toi ici, je ne m’attendais pas à ce que tu viennes chercher tes livres scolaires cette année ! » s’écria-t-elle. Les lèvres de Gale se plièrent légèrement, afin de former un rictus moqueur. Tout l’été, elle s’était entraînée à lancer des piques par millier et voici qu’on lui servait à manger sur un plateau d’argent, avant même qu’elle n’entre au collège. Les commissures de ses lèvres se relevèrent, tandis que des fossettes se creusèrent. Hormis avec ses deux meilleures amies, Cherry et Marisol, Gale ne connaissait pas vraiment le terme gentillesse et se moquait sans égard de son usage. Elle fit quelques pas en avant, ses jambes pliant sous le mouvement. « Rassure-moi… Dis-moi que tu ne t’installeras pas dans les couloirs à chaque cours. Comme ça, ce sera plus facile pour moi de t’éviter, à vrai dire. » dit-elle d’une voix mielleuse. Son regard noir revint mais elle fut interrompue par le gérant de Fleury et Bott qui revient, les oreilles rouge vif. Il jeta une pile de manuels sur son comptoir, ce qui produit un bruit sourd, et tapa sur une machine étrange. Celle-ci avait la forme d’une machine à écrire moldue mais au lieu de taper sur les touches, le vieil homme n’avait qu’à énoncer les livres qu’il avait sous les yeux et la machine tapait toute seule. Un bout de parchemin usé en sortit, qu’il arracha d’un coup sec, et qu’il tendit alors à Aryane. « Voilà vos manuels. Mademoiselle, de quoi avez-vous besoin ? » dit-il en s’adressant à Gale. Celle-ci s’approcha à pas feutrés – si bien qu’on eût l’impression que ses bottes rebondissaient sur le sol carrelé – et elle s’accouda au comptoir. Elle lui tendit la liste des fournitures et ne put s’empêcher de glousser. « Vous savez sûrement que j’ai été nommée préfète de Serpentard l’an dernier. J’en éprouve une certaine fierté mais en même temps, comment n’aurais-je pas pu l’être ? Il faut dire que j’ai le profil exact d’une préfète. » s’exclama-t-elle, en tortillant une mèche de cheveux autour de son index. Aryane eut un sourire en coin. Elle était toujours derrière elle, ne se décidant pas à quitter le magasin. Gale poussa un long soupir. Que devait-elle faire pour que cette dernière la lâche ? Quoique c’était assez plaisant d’être suivie partout. Cela prouvait bien la notoriété de la jeune fille, après tout. Un sourire gêné se dessina sur le visage du gérant, qui inspectait la liste, concentré. Il retourna dans la réserve, en s’excusant d’un signe de main. Aryane s’approcha du comptoir, le sourire n’ayant pas quitté ses lèvres. « Tu as besoin d’autre chose ? D’un livre sur les bases de la sorcellerie peut-être ? J’ai entendu dire que tu avais quelques difficultés en métamorphose. Ne t’inquiète pas, ça arrive même aux meilleurs d’entre nous. Et puis, tu es encore à tes premières années. Pour moi, c’est tellement loin que j’ai du mal à m’en rappeler… » dit Gale, en haussant les sourcils. Elle savait être désagréable. Elle s’en rendait bien évidemment compte mais cela l’amusait. Elle avait parfois l’air stupide lorsqu’elle s’y mettait mais elle savait prouver son intelligence aux bonnes occasions.

« Dis donc, toi ici, je ne m’attendais pas à ce que tu viennes chercher tes livres scolaires cette année ! » Sur ces mots , Gale, comme a son habitude se mit en position d’attaque. Depuis le jour où Arya l’avait rencontré pour la première fois, Gale ne savait plus sur quel pied d’escale jouer. Elle était préfètes et se faisait renvoyer de cours. À vrai dire, elle n’en avait pas besoin, elle était déjà assez intelligente pour comprendre un cours de potion et ne nécessitait pas de noter quoique ce soit. Aryane était là le jour où elle s’est retrouvée à la porte. Gale, assise sur le rebord de pierre avait commencé à refaire ton cours pratique. C’est là que Aryane avait compris son jeu, elle l’avait plus ou moins cernée. « Rassure-moi… Dis-moi que tu ne t’installeras pas dans les couloirs à chaque cours. Comme ça, ce sera plus facile pour moi de t’éviter, à vrai dire. » Aryane afficha un sourire et baissa les yeux aux sols. Puis elle la regarda. « Tu éviteras de te faire expulser la prochaine fois… » dit-elle doucement. Alors que Gale la regardait avec un tranchant regard, le gérant revînt lui apporter ses livres qu’il avait lourdement poser sur le comptoir en bois de la boutique. « Voilà vos manuels. Mademoiselle, de quoi avez-vous besoin ? » Aryane les fit glisser et les attrapa d’un coup pour se les glisser sous le bras. Sans véritablement se rendre compte de ce qu’il se passait, Aryane ne remarqua pas que Gale vantait ses mérites auprès de cet homme débordant de gaieté et de bonne volonté. Elle était très impressionnante, elle devait faire ce genre de chose depuis son enfance, pensa-t-elle. Elle avait ce genre de regard, qui vous tend une perche monumentale. Elle avait un sourire radieux qui se révélait être la sortie d’une vraie langue de vipère et des yeux si joliment formés que personne, à une première approche, ne pourrait se douter des foudres qu’ils pouvaient causer. « Vous savez sûrement que j’ai été nommée préfète de Serpentard l’an dernier. J’en éprouve une certaine fierté mais en même temps, comment n’aurais-je pas pu l’être ? Il faut dire que j’ai le profil exact d’une préfète. » Aryane laissa esquiver un sourire, et on l’entendit même, enfin Gale surtout. Celle-ci se retourna, ça se voyait énormément qu’Aryane lui posait un problème, soi-disant. Ca c’était ce que Gale voulait faire paraître, il y avait du monde dans la boutique. Personne provenant du collège, mais ces gens possédaient toujours des yeux et des oreilles et pour elles, tous les moyens étaient bons pour faire valoir ses talents d’humiliatrice et de sorcière autoritaire. L’étrange bonhomme qui tenait la boutique s’en alla chercher les livres manquants, gêné et ne sachant que faire ni quoi dire devant cet enfant. La situation amusait beaucoup Aryane, celle-ci s’approchant du comptoir, elle n’eu pas le temps de reprendre une respiration qu’elle entendait déjà la voix de Gale reprendre de plus belle : « Tu as besoin d’autre chose ? D’un livre sur les bases de la sorcellerie peut-être ? J’ai entendu dire que tu avais quelques difficultés en métamorphose. Ne t’inquiète pas, ça arrive même aux meilleurs d’entre nous. Et puis, tu es encore à tes premières années. Pour moi, c’est tellement loin que j’ai du mal à m’en rappeler… » dit-elle de son air le plus hautain. « Je n’ai plus besoin de rien, mais juste un peu de divertissement, car vois-tu, ton comportement est tellement caricaturé et ridicule que l’on se demande comment cela se fait-il que tu l’incarne à la perfection ? » Aryane ne se laissait pas faire, elle n’en avait pas envie de toute manière. « Mais vois-tu, entre le comportement que tu tiens auprès de ta troupe et celui que tu daigne montrer, il y en a un qui de loin t’irais beaucoup mieux… »

Gale dit ces mots d’un air détaché mais avec fierté. Elle fit face à Aryane, un sourire arrogant et provocateur se dressant sur ses lèvres gercées. « Je n’ai plus besoin de rien, mais juste un peu de divertissement, car vois-tu, ton comportement est tellement caricaturé et ridicule que l’on se demande comment cela se fait-il que tu l’incarnes à la perfection ? Mais vois-tu, entre le comportement que tu tiens auprès de ta troupe et celui que tu daigne montrer, il y en a un qui de loin t’irait beaucoup mieux… » murmura Aryane, tout en haussant les épaules. Gale secoua ses boucles brunes au-dessus de son visage et tourna les talons, la mine renfrognée. Le gérant n’allait pas tarder à arriver, elle prendrait ses manuels et elle ne reverrait plus jamais le visage d’Aryane. Jusqu’à la rentrée scolaire, bien sûr. Mais les pas du vieil homme ne se faisaient pas attendre. Cela en devenait même inquiétait. Elle poussa un long soupir de protestation, avec l’espoir que celui-ci l’entendrait et se couvrirait d’excuses pour tout son retard. Mais il n’en fut rien. Elle n’allait tout de même pas se laisser faire par une quatrième année, qui avait l’arrogance de dire qu’elle pensait avoir découvert sa véritable personnalité. Gale savait très bien qui elle était. Elle savait ce qu’elle avait à faire et n’avait besoin de l’aide de personne. Encore moins de la part d’Aryane. Cette dernière ne semblait pas attendre de réponse puisque ses doigts pianotaient sur le bois ciré du comptoir. « Je ne vois pas de quoi tu parles. Sincèrement, Aryane. Je sais que depuis quelque temps, tu essaies de me faire réaliser quelque chose mais je ne joue aucun jeu. Je suis qui je suis et ma personnalité a l’air de te déplaire donc si c’est le cas, n’hésite pas à passer la porte, étant donné que tu as tous les manuels requis pour ton année scolaire. » déclara-t-elle rapidement, rejetant ses mots à folle allure. La colère grondait en elle mais elle faisait tout pour garder son calme. A quoi cela servirait-il de s’énerver devant elle ? Elle pourrait l’utiliser contre elle et révéler à tout le collège que Gale l’avait agressée et harcelée en plein Chemin de Traverse. Surtout que le gérant ne pourrait vraiment pas témoigner en sa faveur. Elle poussa un soupir. Elle ne croyait pas Aryane capable de raconter de tels ragots mais elle en savait suffisamment sur les personnes qui l’entouraient qu’il valait mieux ne pas les sous-estimer. La méchanceté peut s’avérer être une arme exceptionnelle pour tout le monde, même les personnes les plus inoffensives. Le son de ses doigts sur le comptoir cessa soudain. Gale prit une grande bouffée d’air. « Si tu es encore ici, j’imagine que tu as besoin de quelque chose d’autre donc je te remercie de respecter les règles et de te tenir derrière moi, dans l’ordre de la queue. Chacun son tour d’être servi. » marmonna-t-elle, en fixant le portrait suspendu sur le mur, en face. Il représentait une vieille femme aux cheveux argentés, dont le sourire révélait des dents d’un blanc éclatant. Des rides autour de ses yeux clairs, presque de la même couleur que ses cheveux, se dessinèrent. Le portrait, comme chez tous les sorciers, était bien entendu animé et son sourire s’amenuisait et s’agrandissait, à mesure que le temps passait. Gale n’avait jamais aperçu ce portrait. Elle semblait hypnotisée par la femme âgée. En-dessous de la photographie animée, des lettres en or étaient gravées à la main ‘Girelda : 1923 – 1998.’ Gale ne pouvait détacher son regard de cette femme. Elle dégageait une beauté si froide mais impressionnante. Elle n’entendit plus les paroles d’Aryane et oublia alors qu’elle patientait depuis plus de dix minutes dans une pièce encombrée et sombre du Chemin de Traverse. Elle oublia tout en plongeant son regard dans celui de la vieille femme, qui semblait partager ses émotions.

Lorsqu’Arya baissa le ton de sa voix, elle eux le temps de réaliser que Gale était en position non pas d’attaquante comme à son habitude, mais plutôt de soumise. Ce genre de situation ne lui était pas quotidien, Aryane se demanda même si la jeune femme avait déjà connu cela. Alors qu’elle tapotait sur le coin du comptoir, elle observait du coin de l’œil une Gale complètement perdue, elle ne savait pas quoi rétorquer pour remettre la jeune fille brillante de Serdaigle à sa place. Celle-ci reprit ses esprits, toujours un peu déboussolée et hésitante. « Je ne vois pas de quoi tu parles. Sincèrement, Aryane. Je sais que depuis quelque temps, tu essaies de me faire réaliser quelque chose mais je ne joue aucun jeu. Je suis qui je suis et ma personnalité a l’air de te déplaire donc si c’est le cas, n’hésite pas à passer la porte, étant donné que tu as tous les manuels requis pour ton année scolaire. » À ses mots, Aryane rigola. Elle détourna le regard pour laisser échapper un rire qu’elle ne pouvait ignorer. À vrai dire, tout cela venait de lui faire réaliser quelque chose. Ces mots-ci ressemblaient vaguement à ceux de sa meilleure amie, une jeune peste de Serpentard elle aussi - qui peu être n’hésitera pas à faire la guerre à cette autre-là pour devenir la prochaine préfète – lors d’une dispute aux débuts de leurs grands moments d’amitié. Cette méchanceté, Aryane l’avait déjà connue, elle avait déjà subi tout ce genre de phrases, de regards. Petite, elle s’en était prise plein la figure et aujourd’hui elle ne ressentait plus rien. Pendant une fraction de seconde, elle repensa à toutes ces choses qui la rendaient plus forte, et le visage de son beau-père apparu, ses joues étaient bourrues, ses sourcils brun froncés et pleins de sueurs. Sa main se levait, une gigantesque main musclée et rude. Aryane qui fixait alors machinalement l’arrière-boutique à travers le rideau de plume qui avait été laissé entrouvert s’obligea à fermer les yeux. Tout cela était bien douloureux, mais aujourd’hui elle savait faire face à n’importe qui, et beaucoup de gens ignorait que ce genre de souvenir mais aussi de courage existait en elle. Elle reposa son regard sur Gale, la jeune femme semblait à bout de nerf. « Si tu es encore ici, j’imagine que tu as besoin de quelque chose d’autre donc je te remercie de respecter les règles et de te tenir derrière moi, dans l’ordre de la queue. Chacun son tour d’être servi. » Aryane toussa avant de reprendre la parole qu’elle avait perdue depuis quelques minutes. « Mais laisse-moi de rappeler que je suis arrivée avant toi ma chère. J’ai encore quelques achats à faire ici. » Elle ne laissa pas une seule seconde à Gale de reprendre ses mots, elle continua. « Tu sais Gale, il y a quelque chose que je ne comprends toujours pas, la première fois que je t’ai vue tu n’étais pas comme cela. Tu étais plus naturelle calme, tu ne m’a pas adresser la parole, tu es restée devant ta copie à refaire ce que tu venais d’entendre. Je suis sure que tu peux être différente, autant avec tes amis qu'avec des gens d'une autre maison! Mais pourquoi est-ce que tu te caches?! » Voilà que le débat venait d’être lancé. Aryane ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, si elle allait être foudroyé sur place ou alors même autre chose. À vrai dire, elle n’avait jamais véritablement connu la colère de Mlle Gale Haworths, il y a une première fois à tout. Et pourtant, sa réaction aux dires d’Aryane fut plus différente…

Gale détourna enfin le regard du portrait de la vieille femme qu’elle observait depuis quelques minutes. Des frissons la parcoururent, effleurant le bas du dos. Elle resserra l’écharpe autour de son cou, caressant ses cheveux encore humides de l’averse précédente. Elle jeta un coup d’œil à l’extérieur. Une seule fenêtre, close, menait au Chemin de Traverse. Dehors, le temps semblait s’être arrêté. L’averse orageuse avait laissé place à quelques faibles rayons de soleil et les sorciers avaient ôté leurs écharpes et leurs bonnets pour des robes plus amples et plus estivales. « Mais laisse-moi de rappeler que je suis arrivée avant toi ma chère. J’ai encore quelques achats à faire ici. Tu sais Gale, il y a quelque chose que je ne comprends toujours pas, la première fois que je t’ai vue tu n’étais pas comme cela. Tu étais plus naturelle calme, tu ne m’as pas adressé la parole, tu es restée devant ta copie à refaire ce que tu venais d’entendre. Je suis sure que tu peux être différente, autant avec tes amis qu'avec des gens d'une autre maison! Mais pourquoi est-ce que tu te caches?! » dit Aryane en ne laissant pas parler son interlocutrice. Gale la fixa avec un regard de défi. Les commissures de ses lèvres se relevèrent. Provocatrice, elle lui tourna le dos un instant, le temps de trouver ce qu’elle allait lui dire. Aryane semblait si confiante devant elle qu’elle en était stupéfaite et quelque peu troublée. Elle avala difficilement sa salive, son écharpe couleur ocre la serrant de toute son étreinte. Elle n’avait que faire des propos d’une jeune Serdaigle. Elle ne devait plus s’en soucier. Mais se taire était un signe de faiblesse pour elle. Il fallait qu’elle lui ferme la bouche. Enfin. Il fallait qu’elle trouve vite. Elle jeta un œil à l’horloge placée près du portrait de Girelda. Plus d’une demi-heure s’était écoulée depuis que Gale avait franchi le pas de la porte de Fleury et Bott. La disparition inquiétante du gérant la laissait de marbre. Puis, comme si elle l’avait appelé ou comme s’il lisait dans ses pensées, le vieux monsieur s’empressa, portant les livres dans ses bras fins. Le sommet des livres arrivait plus haut que son crâne et il dût tout lâcher sur le comptoir dans un fracas. Il sourit et vit le regard de Gale qui se portait au portrait de la femme âgée. « Vous avez dû faire connaissance avec ma femme, Girelda. C’était une femme époustouflante et il ne se passe pas un jour sans que je pense à elle. » murmura-t-il, les larmes aux yeux. Mais Gale ne fit pas attention et reporta son attention à tous ses livres. Le gérant dût voir qu’elle s’impatientait de plus en plus puisqu’il se reprit rapidement. « J’ai eu du mal à trouver un de vos manuels mais tout est là. Ils sont très lourds, sûrement trop lourds pour vous, mademoiselle. Si vous le voulez, je peux très bien leur faire un sortilège d’allègement, si vous le permettez… » ajouta-t-il en baissant les yeux. Gale hocha la tête, de son air hautain et le gérant s’excusa une nouvelle fois d’aller dans sa réserve mais il avait besoin de sa baguette magique, qu’il avait délicatement rangée pour qu’aucun de ses clients ne la lui vole. La jeune fille sortit sa baguette magique et jeta elle-même l’enchantement sur les livres, qui se révélèrent aussi légers qu’une plume. Aryane leva alors les yeux au ciel et tapa le sol carrelé du pied. « Il me semble avoir lu quelque part que les sortilèges exercés autre part que dans l’enceinte de Poudlard sont interdits et réprimandés par le Ministère de la Magie. » dit-elle, comme si elle récitait un poème. Gale sourit et répondit « Avant dix-huit ans. Maintenant, si tu veux bien me laisser passer, j’ai d’autres courses à faire. » Mais Aryane ne se dégagea pas du chemin et la regarda, d’un air provocateur. Elle attendait toujours la réponse à sa question.

Aucune réponse. Aryane fut déçue, déçue de l’attitude qu’elle venait d’avoir. Jamais elle n’aurait pensé terminer une discussion de ce type sur ce ton avec elle. C’est la première et vu comme c’était parti, peut-être l’une des rares qu’elle aurait pu avoir. Alors que le vendeur était revenu au comptoir et engagé la conversation avec celle qui le tourmentait depuis quelques minutes, Gale ne disait pas un seul mot. Elle exerca un sortilège d’allégement pour ses livres. Aryane décida de lui tendre une perche, elle lui lança « Il me semble avoir lu quelque part que les sortilèges exercés autre part que dans l’enceinte de Poudlard sont interdits et réprimandés par le Ministère de la Magie. » Ainsi, elle venait de tendre la perche à sa voisine, Gale ne pouvait pas de rien répondre et s’en aller ensuite, cela aurait causer à sa perte et plus jamais elle n’aurait oser regarder Aryane en face. Au fond d’elle, ça lui plaisait ce qu’elle faisait. Reprendre Gale Haworths, sans crainte lui redonnait confiance en elle. « Avant dix-huit ans. Maintenant, si tu veux bien me laisser passer, j’ai d’autres courses à faire. » Ses phrases étaient toutes préparées pensa Arya. Cette fille devait beaucoup y réfléchir. Elle n’était pas cette personne et ça, Aryane st était persuadée. Elle l’avait vu le premier jour, à la première seconde où elle l’avait vu, ce jour là dans le couloir. « J’imagine que tu dois être fière de maintenant pouvoir exercer un pouvoir de pression en dehors de l’école, tu élargis ton champs d’attaque. » Gale avait attrapé ses livres et avait commencé à emboîter le pas. « D’autres courses ? Je crois que tu me dois toujours quelque chose… » Dans son esprit, Aryane attendait des réponses. Elle savait parfaitement qu’elle avait réussi à la déstabiliser. Cette occasion était parfaite, cependant elle se demanda si c’était bien une bonne occasion d’attaquer directement la jolie demoiselle de la sorte. Elle pourrait voir Aryane différemment et s’en prendre à elle de plus belle. Surtout que Gale Haworths ne manquait jamais de moyens pour cela. Elle avait fait du rayon de la menace un domaine de pratique tellement complet qu’elle pourrait plus tard obtenir un poste au ministère pour faire pression ou quelque chose du style. En tout cas, c’était certain, celle fille là allait percer dans quelque chose de féroce. Mais ça ne restait cependant pas la personne qu’elle était réellement. Elle valait beaucoup mieux que ça. Aryane avait toujours eu cette qualité de toujours donner une seconde chance, un nouveau départ. Jamais elle ne s’était fixée sur une idée que tout le monde se faisait de quelqu’un ou de quelque chose. De nature curieuse, elle avait toujours eu la patience de creuser derrière. Haworths, ce nom ne lui était bien sur pas inconnu à Poudlard et des choses, elle en avait entendu. « Pourquoi tu te caches comme ça ?… » Lui dit-elle calmement. Elle l’arrêta et se planta devant elle, afin qu’elle ne puisse continuer son chemin et s’en aller. « Tu ne vas tout de même pas te défiler, ça ne te ressemble pas, du moins je ne pense pas ! » Son regard se releva, Gale qui évitait de regarder sa camarade dans les yeux ne savait plus réellement où se mettre.

Gale ramassa sa pile de livres et ses genoux s’apprêtaient à céder sous leurs poids, lorsqu’elle se rappela qu’elle leur avait jeté un sortilège d’allègement. Elle sourit et emboîta le pas. « J’imagine que tu dois être fière de maintenant pouvoir exercer un pouvoir de pression en dehors de l’école, tu élargis ton champs d’attaque. » dit la jeune fille qui agitait ses cheveux blonds. Gale lui accorda un dernier regard avant de tourner les talons. Elle n’avait pas la force de la faire taire. Le courage, elle l’avait, mais elle en avait marre de lutter. Déjà que toute l’année, chaque jour, elle devait faire en sorte que sa réputation soit toujours aussi parfaite et qu’aucune erreur ne vienne noircir le tableau. Elle entendit des bruits de moteur au loin et tourna la tête. Ce devait sûrement être le fruit de l’invention des moldus, au loin. Mais les murs du Chemin de Traverse étaient si proches que chaque bruit, même très lointain, venait s’amplifier contre les murs. « D’autres courses ? Je crois que tu me dois toujours quelque chose. » ajouta Aryane. Durant un instant, Gale sembla oublier qu’elle était toujours dans la librairie et qu’une élève de quatrième année lui collait aux chaussures, comme un chewing-gum. Gale sourit à cette idée. Oui, c’était désormais comme ça qu’elle l’appellerait. Aryane le chewing-gum. Cela lui convenait tellement bien qu’elle laissa échapper un rire sonore mais heureusement, son interlocutrice n’y fit pas attention. « Pourquoi tu te caches comme ça ? » dit-elle. Elle attendait une réponse. Gale savait qu’elle ne partirait sans un scoop, une preuve que Gale n’était pas cette fille-là. Pourtant, elle avait tout fait pour en dissuader Aryane. Elle ne voulait pas que cette dernière s’aventure sur ce terrain-là. Pourquoi donc tentait-elle, coûte que coûte, de découvrir quelque chose, quelque chose dont l’existence n’était même pas prouvée ? Pourquoi donc persistait-elle à poser ces questions ? Pourquoi donc ne renonçait-elle pas ? Gale en avait fait pourtant voir de toutes les couleurs à la jeune fille. Mais elle éprouvait une sorte de tendresse – très minime, cela dit – pour la jeune fille, peut-être était-ce parce que Gale n’aimait pas s’en prendre aux plus petits qu’elle. Et cela l’empêchait clairement de lui clouer le bec. Elle ne devait pas avoir peur. Elle ne devait plus se cacher, lui répétait-elle. Mais ces paroles étaient vides de sens, pour la jeune fille. Elle ne se cachait pas le moins du monde. Elle était telle qu’elle était et montrait sa personnalité à tort et à travers, même si celle-ci ne plaisait pas à tout le monde. Elle s’assumait à part entière et l’idée que quelqu’un ne croit pas en elle la laissa sceptique. Aryane semblait persuadée d’avoir trouvé en Gale une faille. Une faiblesse – certainement la seule. Gale, qui fuyait toujours son regard, redressa ses manuels et se dirigea vers la porte de sortie. Mais la main d’Aryane vint se poser contre sa hanche, pour la retenir, et Gale se tourna vers elle, avec un regard noir. « Tu ne vas tout de même pas te défiler, ça ne te ressemble pas, du moins je ne pense pas ! » s’exclama Aryane, le visage tendu. Gale cessa de bouger, recula de quelques pas pour atteindre à nouveau le comptoir et y reposa tous ses livres. Elle n’eut pas à réfléchir longtemps pour savoir ce qu’elle devait faire. « Je ne sais pas en quelle langue je dois te parler. Je devrais peut-être essayer l’allemand et le chinois, en fait. Je n’ai pas peur de t’affronter, Aryane. Est-ce que, sincèrement, tu vois une peur se dessiner sur mon visage ? » cria-t-elle en désignant son visage de son index. Son visage était parfaitement calme – même si le regard noir qu’elle adressait à Aryane en aurait fait frémir plus d’un – mais sa voix était emplie de fureur. Elle en avait assez de défendre sa poire et Aryane semblait avoir été envoyée sur Terre uniquement pour lui gâcher son existence. Cette dernière l’observa attentivement et haussa les épaules. Elle était sûrement certaine, une fois de plus, que Gale cachait ses émotions à travers son expression de marbre. La jeune fille écarta les doigts, plissa le nez et tapa le sol violemment de son pied maladroit. « Ma résolution cette année était de ne pas m’en prendre aux plus petits que moi. J’aurais tenu cette résolution si tu n’avais pas été là. Si tu n’avais pas existé. Si tu n’avais pas pointé le bout de ton nez ici. Ou même à Poudlard. » s’écria Gale en levant les mains au plafond. Elle avait perdu le contrôle d’elle-même. Sa sagesse légendaire s’était transformée en une rage incontrôlable. C’était sa faiblesse. Lorsque le seuil de colère était atteint, il devenait impossible de retenir en elle le flot de fureur. Et Aryane le ressentit puisqu’elle baissa les yeux. Mais Gale savait très bien qu’elle ne s’arrêterait pas là et que ses efforts ne porteraient pas leurs fruits tout de suite.

» ✈ I let it fall my heart, and as it fell you rose to claim it. (Epona, Gale, Aryane)